
Une protection bien menée
Quelques précisions de base avant que l'annuaire inversé ne s'intéresse de plus près à cette force armée chapeautée à la fois par le ministère de la Défense et celui de l’Intérieur. Contrairement à la Police nationale qui n’œuvre que dans les zones urbaines, la gendarmerie, elle, est davantage déployée dans les zones rurales et périurbaines. C’est en composant le 17 ou le 112 que l’on peut solliciter son aide, deux numéros de téléphone d’urgence que l’on trouve bien sûr dans l’annuaire inversé, à conserver bien en évidence en cas de souci majeur.
UNE ADMINISTRATION AU SERVICE DE LA SECURITE DES FRANCAIS
La Gendarmerie nationale n’est pas là que pour verbaliser les automobilistes aux comportements inconséquents et réguler le trafic sur les autoroutes embouteillées, ses fonctions sont aussi d’apporter assistance et secours à chaque particulier en détresse. Enquêtes judiciaires et maintien de l’ordre font donc aussi partie de ses prérogatives professionnelles et la littérature populaire, tout comme le cinéma et la télévision ont largement puisé dans ce corps armé pour façonner des personnages parfois pittoresques.
D’ailleurs, tout au long du 19e siècle et encore un peu après, les « gens d’armes », mal formés et en sous-effectifs constants, se heurtaient souvent aux railleries et à la vindicte populaire, tenus qu’ils étaient de contrecarrer des traditions, usages et coutumes en vigueur depuis des siècles dans les campagnes. Ainsi, la gestion des forêts, la chasse et certaines festivités bucoliques furent plus ou moins supervisées par une « maréchaussée » un peu malmenée par une population rétive très attachée à des pratiques séculaires.
Ce vieux cliché a aujourd’hui vécu et c’est surtout entre les deux guerres mondiales que la Gendarmerie entama une profonde mutation pour entrer dans l’ère que nous connaissons aujourd’hui, celle d’une force armée équipée de technologies hautement sophistiquées présente sur des points du globe ravagés par des guerres ou des catastrophes naturelles.
Nous ferons l’impasse sur l’organigramme assez complexe de cette structure militaire formée de services, brigades, formations, organismes, groupes, inspections, directions, compagnies, unités, région, administrations, pelotons ou communautés. Simplement, ici comme ailleurs, quelques services sortent du quotidien pour donner à cette institution des lettres de noblesse largement plébiscitées par le public.
C’est ainsi que la Garde républicaine jouit d’une considération toute particulière, non seulement parce qu’elle est la seule à pénétrer physiquement dans les lieux symboliques de l’État (Élysée, Matignon, Assemblée nationale), mais aussi sans doute du fait de l’émotion qu’elle provoque quand elle descend les Champs-Elysées à cheval le jour de la Fête nationale. Peut-être est-ce là que le prestige de l’uniforme prend tout son sens et que quelques vocations commencent à s’exprimer.
UNE SECURITE OPTIMALE
L’autre fleuron de la Gendarmerie nationale est bien sûr le GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), lui aussi auréolé d’une flatteuse réputation. Ce groupe d’élite d’un peu plus de 400 personnes, aussi discret que populaire, fut officiellement créé en 1974 à la suite de la dramatique prise d’otages d’athlètes israéliens lors des Jeux olympiques de 1972 à Münich. Loin des opérations quotidiennes de maintien de l’ordre confiées à la majorité de leurs collègues, les hommes du GIGN sont, eux, entièrement occupés à dénouer des situations de crise on ne peut plus périlleuses. Il n’est donc pas question d’être une tête brûlée pour rejoindre cette unité qui ne recrute que des hommes dont la personnalité maîtrisée peut aussi endurer un entraînement physique impitoyable.
Mais hors de ces opérations assurées par le GIGN qui sont souvent couvertes par le secret d’Etat, la Gendarmerie assure des missions plus terre à terre, mais pas moins importantes. Pour cela, des unités hautement spécialisées sont créées, aptes à répondre aux situations les plus particulières : brigades cynophiles, pelotons de haute montagne, brigades fluviales, groupes de spéléologues, groupes d’informations et de télécoms, recherche criminelle, identification des victimes, etc., de quoi affronter de vrais drames en vrais professionnels.
Et la Gendarmerie recrute aussi, peut-être dans des métiers auxquels on n’a pas le réflexe de penser. Il est donc conseiller d’aller sur leur site, qui vous dirigera efficacement vers l’une ou l’autre des nombreuses écoles qui forment officiers, informaticiens, cavaliers, maîtres-chiens, enquêteurs subaquatiques, pilote de voitures rapides, motocyclistes ou gendarmes mobiles.
Par Soizic Tretout