La 4ème génération, ou 4G, arrivera en France dès le 28 novembre. Pour l’instant, seuls Bouygues, SFR et Orange ont acheté une licence 4G très haut débit pour mobile, utilisant les fréquences dans la bande des 800 Mhz. Mais qu’en est-il de Free ?
Plus assez d’ondes pour tout le monde…
Il est question dans de nombreux médias de l’épuisement des ressources naturelles. Or, il en est une dont on parle peu : la saturation du spectre radiofréquence.
Une onde radio est classée dans le spectre en fonction de sa fréquence, que l’on exprime en Hz, et c’est l’ensemble de ces longueurs d’ondes qui compose le spectre radiofréquence. A titre d’exemple, les fréquences situées entre 30 et 300 Hz sont dédiées à la communication entre sous-marins, tandis que celles se situant entre 3MHz et 30MHz sont réservées à l’utilisation militaire.
Or, depuis une dizaine d’années, la demande grandissante de fréquences dans le secteur de la téléphonie mobile a obligé le « rognage » sur la bande passante d’autres utilisateurs. Un encombrement qui peut causer un brouillage mutuel et causer des dégâts potentiellement importants, en particulier si l’interférence se fait avec les fréquences réservées aux secours (pompiers, SAMU) ou à l’aéronautique…
Fin 2012, il ne reste pas beaucoup de longueurs d’onde disponibles, et la 4G ne va pas améliorer les choses !
Free, ont-ils tout compris ?
Le gouvernement s’est cependant décidé, afin de ne pas « interférer avec le développement économique », à libérer de la place sur les ondes pour la 4G, lui allouant les fréquences 800 MHz et 2600 Mhz. Longueurs d’ondes mises aux enchères pour les opérateurs au cours de l’année 2011 et ayant rapporté à l’Etat la coquette somme de 3,5 milliards d’euros.
Or, de la bande des 800 MHz, « les fréquences en or », Free n’a rien obtenu. Une aubaine pour Bouygues, SFR, et Orange, mais une opposition à la libre-concurrence selon les représentants de Free, qui ont déposé une requête auprès des autorités afin de pouvoir réattribuer « leurs » ondes 2G (situées sur la fréquence 1800 MHz) à la 4G. Ce procédé, appelé refarming, seule solution actuellement proposée au problème de la saturation des ondes, est soumis aux décisions de l’ARCEP. Une décision en faveur de Free contrarierait grandement le PDG de SFR(https://www.annuaire-inverse-france.com/e494-sfr), Stéphane Roussel, qui déclare « On a dépensé un milliards d’euros pour les fréquences, on ne souhaite pas que l’Etat change les règles du jeu à court terme. »