Une question de précipitation…
Dès le lendemain de l’attentat, l’Etat convoquait la société Deveryware, prestataire de l'application, pour des explications. Si, l’entreprise refuse de s'exprimer, considérant que c'est au gouvernement de communiquer, le journal Le Monde a obtenu des informations expliquant cette défaillance.Pour comprendre ce qu’il s’est passé, il faut remonter un peu avant l’Euro de football. Bien décidé à sécurisé cet évènement, le gouvernement a pris une série de mesures dont la mise en place de cette application. Elle a dû être créée en à peine deux mois. Un délai très court qui a obligé la société Deveryware a faire l’impasse sur une solution de redondance qui aurait permis de faire fonctionner l’application sur un second serveur en cas de panne du premier.
…et de manque de chance
Le bon fonctionnement de l’application dépendait donc de la fiabilité d’un seul serveur. Et c’est là où la malchance intervient… Le 13 juillet 2016, un câble de fibre optique est sectionné lors de travaux et provoque la panne du serveur. Ce problème est réglée le lendemain, mais un second coup de sort vient s’ajouter : une erreur d’affichage chez Deveryware indique que son application est à nouveau en service, ce qu’elle n’est pas en réalité. Le temps de réparer ce problème, la société n’a pu envoyé son alerte que vers 1h 30 du matin le soir de l’attentat, soit bien loin des 15 minutes de réactivité promises par le gouvernement.
Heureusement, l’attaque n’a pas été suivie suivie d’autres évènements où cette fameuse notification aurait pu être vitale pour des milliers de personnes. Il n’en demeure pas moins que si l’application avait fonctionné, elle aurait permis de désengorger les réseaux téléphoniques surchargés au moment de l’attaque.
Espérons la prochaine fois que personne ne confondra vitesse et précipitation…
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