Outre les transmissions de données, la fibre optique offre surtout un débit d’informations supérieur à celui des câbles coaxiaux et donc une bande plus large pour alimenter les téléviseurs, téléphones et systèmes informatiques. On se souvient encore avec nostalgie mais sans regret des modems qui jouaient une petite musique indiquant leur temps de connexion. Vous imaginez l’annuaire plus long à consulter que l’annuaire papier d’autrefois ? Non. Plus maintenant. L’information doit être instantanée et surtout ne pas bloquer pendant des heures votre ordinateur ou ruiner l’image d’un film à coup de pixels agressifs !
La France, un régime avec fibre
Véritable enjeu national, la fibre optique est prise très au sérieux par l’État et les collectivités territoriales. Normal. Dans un monde informatisé, l’absence d’Internet est un sérieux handicap professionnel. Les opérateurs se frottent les mains mais affûtent également leurs arguments commerciaux car la concurrence est rude. Opérateur pionnier, Numéricâble n’est plus à l’abri des concurrents à l’image de SFR, Bouygues, France Télécom… Pour réguler le marché : l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes, ou ARCEP. Chantier particulièrement important en matière d’infrastructure, le déploiement du haut débit est un challenge incontournable que relève notamment la région Centre.
Les modèles de déploiement de la fibre optique dans le monde, Le Journal du Net
La fibre au centre des préoccupations
Trois acteurs principaux ont lancé le grand chantier de la fibre optique. Le Parlement, le gouvernement et l’ARCEP. L’idée est de lutter contre la fracture numérique et de permettre en 2025, au plus tard, à l’ensemble des citoyens et des entreprises de bénéficier du très haut débit (THD). Les collectivités territoriales se voient accorder un rôle fondamental pour la mise en œuvre du déploiement de la fibre optique sur leurs territoires. Ce déploiement national a un coût, il est estimé par l’ARCEP à 25 milliards d’euros. Le principe est de mutualiser les réseaux sur la quasi-totalité du territoire. Opérateurs et collectivités territoriales sont donc appelés à travailler de concert et à communiquer à chaque étape du déploiement. Le THD concernera les réseaux fixes au départ mais s’étendra très rapidement aux réseaux mobiles. Au cœur des foyers, le THD touche au triple play, ou l’accès aux offres Internet, de téléphonie et de télévision mais aussi aux services innovants tels que la vidéoconférence ou l’informatique distribuée (cloud computing). On imagine très vite le développement de nouvelles branches de télétravail dans le domaine de l’éducation, de la médecine… surtout dans les zones rurales les plus reculées. Le THD est surtout pour chaque région, un facteur d’attractivité et de développement durable.
La fibre, préoccupation du Centre
La région du Centre veut la fibre et elle n’a pas hésité avec l’État, le département du Loiret, l’agglomération d’Orléans Val-de-Loire et les communes de Fleury-les-Aubrais et d’Olivet à signer une convention avec SFR pour le déploiement de la fibre optique. 21 communes concernées, 69.000 foyers ! La volonté est clairement de multiplier par dix les débits actuels et de permettre la transmission de fichiers conséquents. Ainsi, quand les habitants du Loiret regarderont un film en qualité HD, ils bénéficieront d’une qualité optimale en matière de retransmission. Le cinéma entre enfin réellement dans les foyers.